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Et après le don d'ovocytes ?

Et après le don d'ovocytes ?

Un certain nombre de questions risque de se poser après un traitement d'infertilité par don d'ovocytes.

Voici à ce sujet quelques pistes de réflexions parmi les plus courantes :

Les grossesses par don d'ovocytes sont-elles plus risquées que les grossesses classiques ?

Les statistiques montrent que les risques d'hypertension gestationelle sont plus importants dans le cadre de grossesse par don d'ovocytes. Le risque de pré-éclampsie, une maladie qui se caractérise par une tension artérielle élevée et un excès de protéines dans les urines passe de 2,8 % à 11,2 % pour les grossesses avec don d'ovocytes. Ces risques augmentent avec l'âge de la receveuse.

Les risques d'accouchement prématurés augmentent aussi avec l'âge.

Il faut toujours expliquer à son médecin ou gynécologue si une grossesse a pour origine un don d'ovocytes.

Les grossesses multiples sont souvent plus risquées que les grossesses simples.

Ai-je plus de risques ou de chance d'avoir des jumeaux en cas de grossesse par dons d'ovocytes ?

Les traitements par don d'ovocytes aboutissent souvent à des naissances multiples bien que la tendance actuelle soit à l'implantation d'un embryon seulement car les moyens actuels de monitoring  permettent de  sélectionner un embryon de haute qualité (donc susceptible d'aboutir à une naissance ) parmi tous les embryons fécondés

Vais je avoir le sentiment de porter le bébé d'une autre femme ?

Rassurez-vous, selon notre expérience propre et celles découlant des membres de l'association, dés que la grossesse est connue, cette idée disparait pour la quasi-totalité des femmes. Elles portent "leur" bébé, sont fières d'être enceinte et finissent même par oublier le mode de conception.

Vais je me considérer comme la vraie mère de cet enfant ?

Porter, donner naissance, allaiter, soigner, éduquer, donner de l'amour sont autant de raisons qui vous feront sentir sa vraie mère et auxquels la donneuse est et restera totalement et définitivement  étrangère. A la différence de l'adoption, l'enfant n'a pas eu d'autres parents, ni d'autres histoires.

Enceinte par dons d'ovocytes, vous avez des fantasmes étranges, des peurs, concernant le bébé à venir : comment sera t il ? A quoi va t il ressembler ? et s'il y avait eu erreur à l'implantation? etc., etc. .

Là encore, rassurez vous, cette peur de l'inconnu est normale et disparait progressivement au fur et à mesure de la grossesse et surtout avec la naissance d'un enfant en bonne santé qui sera "votre" enfant. Pour vous rassurer, demandez à l'établissement qui a réalisé le don de vous donner toutes les informations sur la donneuse que lui permet la loi. Les erreurs concernant l'implantation des embryons sont bien sur impossible dans tout établissement médical sérieux.

Mon enfant n'aura rien de moi , ni de ma famille ?  

Tout d'abord il aura les gènes de votre compagnon (n'oubliez pas qu'il faut être deux pour faire un bébé dans la majorité des cas ) mais surtout bien qu'il n'ait pas les gènes de sa mère, les recherches récentes en matière d'épigénétique montrent qu'un certain nombre de choses "passent" entre l'embryon et la femme qui le porte pendant la grossesse. C'est un point très important pour les parents (et enfants) nés d'un don et nous avons consacré une rubrique à ces découvertes. (lien vers la rubrique épigénétique et don d'ovocytes)

Ressent on la même joie à devenir parent par don d'ovocytes que par conception naturelle ?

Demandez à tous ceux qui ont du subir ce fléau qu'est l'infertilité et ce parcours du combattant qu'est la PMA !!! Il  a de grande chance que votre joie d'être parents soient décuplée et que vous ayez envie de crier votre grossesse au monde entier. Dans certains cas, un peu de temps est nécessaire avant de créer des liens profonds avec un enfant nouveau-né mais ce n'est pas spécifique aux enfants nés de dons

Y a-t-il un sentiment d'étrangeté des parents vis à vis de leur enfant né du don ?

Il aura toujours une part d'inconnu, d'étranger dans la conception de leur enfant mais les parents doivent admettre cette part d'inconnu et ne pas la nourrir de fantasmes au risque de déstabiliser l'enfant s'il s'en aperçoit.

Faut il dire à notre enfant l'origine génétique de sa conception ?

C'est évidemment une question importante, très personnelle et parfois délicate pour certains parents. Dans certains cas, des raisons culturelles ou religieuses interdisent de parler d'une conception par don qui sera assimilé à une sorte d'adultère ou qui révélera une infertilité masculine ou féminine, encore honteuse ou tabou.

Dans la plupart des autres cas, l'expérience montre que la vérité est la meilleure attitude. Le silence ou pire le mensonge risque d'altérer la relation de confiance avec les parents si par hasard l'enfant vient à l'apprendre d'une façon ou d'une autre. Et c'est encore pire si il l'apprend à l'adolescence, période de fragilité où il peut avoir des paroles blessantes envers ses parents par provocation, même si il ne les pensent pas du genre " tu n'es pas ma vraie mère, etc." . Inconsciemment les personnes nées de dons ressentent quelque chose d'indéfinissable, une sorte de mystère les concernant si on ne leur à rien dit. Les soi-disant secrets de famille finissent toujours par ressortir !!

A quel âge faut il le dire à notre enfant ?

Le plus tôt est le mieux, dès qu'il est en âge de comprendre. Il faut bien sur adapter les informations à son âge et les compléter au fur et à mesure qu'il grandit. Il faut que les explications soient simples et claires afin que l'enfant ne se considère pas comme spécial ou différent. Il n'est bien sur aucunement nécessaire de lui exposer en détails toutes les difficultés du parcours de PMA qui a mené à sa naissance. Ce type d'informations n'a aucun intérêt pour lui. Il existe de très bon livre pour expliquer à son enfant  le don d'ovocytes.

Faut il le dire à la famille ? aux amis ?

Comme pour l'enfant, en dehors de restrictions culturelles ou religieuse à le dire, la vérité est toujours  mieux d'autant plus qu'il n'y a rien d'honteux à avoir recours à un don d'ovocytes pour créer une famille donc du bonheur.

Vos amis seront contents de vous savoir enceinte de quelque façon que ce soit puisque qu'en général ils savent que vous le souhaitez depuis longtemps.

Et si mon enfant veut rechercher un jour la donneuse ?

C’est désormais possible en France pour les dons effectués  après le 1 er septembre 2022 suite à la nouvelle loi de bioéthique du 2 aout 2021 qui permet à l’enfant issu d’un don d’avoir l’accès données identifiantes et non identifiantes des donneurs et donneuses de gamètes ou d’embryons à sa majorité . Ces données sont conservées sur le registre national des donneurs de gamètes et d’embryons.En ce qui concerne les dons effectués à l’étranger , cela dépend des lois applicables dans le pays ou a été effectué le don . 

La situation est la suivante en 2025 pour les pays suivants par exemple :
-Portugal , Royaume Unis , Suède , Danemark : législation équivalente à celle de la France. Accès aux origines aux 18 ans de l’enfant né par don .
-Pays Bas : législation équivalente à celle de la France. Accès aux origines aux 16 ans de l’enfant né par don.
-République Tchèque, Espagne, Belgique , Grèce : anonymat des donneurs et donneuses

Si votre enfant né d’un don cherche à connaitre ses donneurs de gamètes,  ne prenez pas cette demande comme un rejet de votre qualité de parents car c'est simplement une curiosité concernant son identité. Cette demande n'existera sans doute jamais si vous avez eu une attitude claire, honnête et détendue concernant ses origines génétiques dès qu'il est en âge de comprendre.

Et surtout, n'oubliez jamais que grâce au don, le collier de nouilles que vous recevrez à chaque anniversaire sera le plus beau cadeau du monde.......