loh70 : pour l'oeuf clair, en fait on m'a expliqué que l'ovule c’était une cellule assez rudimentaire qui survivait bien une fois formée. Si l'ovule passe le cap de la fécondation, il est très peu en faute en cas d'arrêt de la grossesse. C'est pourquoi il n'en faut qu'un par cycle. Par contre, le spermatozoïde est porteur d'énormément d'anomalies et mutations, c'est lui qui transmets les variations propre à l'espèce de par ses anomalies. C'est pourquoi il faut beaucoup de spermatozoïdes au départ de la fécondation pour se garantir une "réussite".
Bien que l'on sache ça, il est très difficile d'améliorer le potentiel d'un spermogramme, par contre on sait booster une ovulation. C'est pourquoi on va surtout prendre en charge une femme en AMP et demander peu de participation à l'homme même si le problème peut venir de lui.
A l'époque de nos problèmes, les analyses de spermogrammes ne détectaient pas toute une série de choses comme la décondensation de l'ADN ou sa fragmentation. Du côté de mon mari, bien qu'il ait près de 200 millions de spermatozoïdes, ses résultats aux tests mentionnés, sont mauvais et il est même recommandé de procéder à des FIV imsi qu'aucun service de AMP n'a accepté de faire..... car soit disant, s'il y a un spermatozoïde, alors c'est bon....
Pour l'oeuf clair, on m'avait dit qu'au niveau hormonal et bhcg j'étais plus que dans la norme et que ça signait la qualité ovulatoire. De même que soit disant les FC précoce à 5 jours post implantation sont le signe d'un déficit de la qualité du spermatozoïde au moment où il doit être défragmenté par l'ovule. Plus le taux de fragmentation est élevé moins l'ovule va pouvoir le défragmenter un truc comme ça. Plus l'ovule de la femme est "âgé" bien que normal, moins il va réussir cette opération également. Ce qui peut expliquer qu'un couple moyennement fertile jeune peut aboutir et passé un certain âge plus du tout !!!
Mon mari ne souhaite pas trop prendre le risque de faire échouer ce qui sera notre ultime tentative bien que la médecine ne m'ait donné qu'une seule tentative, une FIV classique, positive, 2 embryons AA replacés mais FC précoce. Il se peut que puisse marcher avec un ovocyte de donneuse jeune (ma FSH est à 6 et AMH, 1,5 pour le dernier prélèvement pour 45 ans et on sait que je peux ovuler jusqu'à 48 ans aisément, c'est "génétique", dans la lignée familiale....) mais peut être pas.
Alors que si on nous fournit la garanti d'un ovocyte correct avec un spermatozoïde correct, pourquoi pas ?
Moi dans l'idéal, je rêverais de dons croisés : mon ovocyte + donneur, mon ovocyte + conjoint, conjoint + donneuse et donneur + donneuse.
Mais le problème c'est que face à l 'âge, les médecins ont tendance à envoyer la dose et dans ma fameuse lignée maternelle on fait des cancers hormono dépendants. Je monte très vite en oestrogène/progestérone et je me remets très difficilement des stimulations (j'ai fais 2 IA "pour voir" en vue de contrôler le dosage pour la FIV). A tous les coups j'ai un utérus glandulo-kystique après une stimulation et des mois de douleurs.
En fait nous n'avons jamais su quel était notre problème fondamental à part une trompe bousillée par le corps médical au cours du parcours et à présent mon âge.
Pour le DO ou don d'embryon, nous pensons mon mari et moi que c'est plus honnête pour les deux partenaires mais je redoute la dissemblance trop totale. Les éternelles questions sur "à qui il ressemble" comme pour se garantir qui est le vrai père (la plupart du temps) ! Déjà qu'on s'interroge sur un don, mais un double don, ça angoisse car c'est l'enfant mystère total au niveau génétique j'entends.
De même je découvre au travers de lectures et témoignages que beaucoup d'enfants nés par DO ou de sperme recherchen tleurs origines car ils sentent très tôt qu'ils ne ressemblent pas à l'un ou l'autre parents, surtout via les questions suggérés par les amis à l'école. Que la génétique que nous on outrepasse, l'enfant, l'ado, lui veut la connaître et se sent spolier, "pas fini" s'il ne peut pas savoir. Comme quoi il ne suffit pas de tout donner à l 'enfant pour qu'il se sente simplement votre enfant !! Certains entament des recherches faramineuses ou restent sur une frustration obsessionnelle à l'image de leur mère jadis obsédée par l'envie d'enfant !!!
C'est quand même dur tout ça.Même si je pense que ce type d'ado, adulte qui recherche si activement ses origines ont traversé une histoire particulière (un départ du père non biologique qui laisse la mère et l'enfant se dépatouiller, du coup l'enfant part à la conquête de son père bio, c'était une des histoires narrées).
Moi je ne souhaitais pas forcément informer un éventuel enfant issu d'un Do ou double don (plus dur en ce cas) car je suis issue d'une culture orale où c'est l'histoire racontée qui compte et où la génétique a peu d'importance.
Voilà pour mes réflexions. Bien sur je me suis demandée si on pouvait faire un don avec donneur et donneuse connues... ou l'un des deux, si les cliniques acceptaient !